FR
Mes compositions artistiques sont le reflet de mon amour pour le monde cinématographique. Je m'emploie dans mes créations à transcender le quotidien, le rendant esthétique mais pas esthétisant. J’essaie de condenser la richesse d’un scénario en une seule photographie. Pour cela, j’extirpe les objets du quotidien : certains sont choisis pour leur force allégorique.
Chacune de mes images est un instantané d'une histoire globale, j'invite le spectateur à imaginer l'avant et l'après, car il y a un avant et un après différent selon la perception de chacun. J'insuffle, je révèle, la part de poésie et d'imaginaire que chaque objet m'inspire sans me laisser influencer par l'usage établi. J'ai fait mienne cette citation du peintre Turner : "Je m'efforce de peindre ce que je vois, pas ce que je sais." C'est donc tout naturellement que le graphisme et la retouche numérique se sont imposées dans ma démarche, me permettant ainsi de distordre la réalité sans limite : la capter par l'outil photographique et la transformer ensuite par l'outil numérique. Il s'agit de la matérialisation finale de ce que j'ai au préalable conceptualisé, de la naissance de mes images mentales, qui deviennent alors un peu plus matérielles.
Chaque image découle d’une idée abstraite, à laquelle il m’appartient de donner vie par une mise en scène précise. Le recours à l’autoportrait me permet de m’imprégner de mon concept jusqu’à ce que celui-ci ne soit plus seulement une idée abstraite, mais un véritable analogon, c’est-à-dire la transposition de mon imaginaire dans le monde réel. Je suis ainsi mon propre metteur en scène, ce qui me permet de m’absorber dans l’univers créé, sans pour autant l’imposer au monde.
Cette utilisation de l’autoportrait est aussi une manière de communiquer avec les autres, dans la mesure où l’image véhicule une idée. Par mon travail, je transmets le contenu de mon imaginaire ; il s’agit d’un indubitable partage, car je ne me dissimule pas derrière mon appareil photo. Je me place devant l’objectif, porteur d’un message. Plus qu’un simple personnage et qu’un metteur en scène, j’apparais alors comme l’instigateur de quelque chose de plus fort. Cet aspect de mon art est de plus en plus évident et me permet d'orienter mon travail vers des projets plus engagés, notamment la défense de l’environnement.
Mes photographies ont fait l’objet de publications dans la presse mondiale comme en Allemagne (Philosophie magazine), aux Pays-Bas, (Libelle), Suisse (DU Magazin), Chine (Portrait Magazine), Angleterre (DSLR PhotoMag), Thailand (Robb Report), Vietnam (L'officiel)...
UK
My artistic compositions are a reflection of my love for the world of cinematography. I work with imagination to transcend everyday life, to make it aesthetic but not aestheticizing. I try to condense the richness of a scenario into a single photograph. In order to do this, I focus on regular, daily objects and extract them from the context of every-day life ; some are chosen for their allegorical strength.
Each picture that I take is a snapshot of a more general and global story. I invite the spectator to dream about the before and after, because every person has their own before and after, and they will always be different. I reveal the share of poetry and imaginary and breathe it into every daily object that inspires me, trying to steer clear from their established usage. I happen to side with Turner when he said : « I strive to paint what I see, not what I know ». It is therefore naturally that photo editing and graphic design have taken their place in my creative approach, thereby allowing me to distort reality with, as only limit, the imagination. Catching reality with photographic tools and transforming it with numeric ones. The aim of this is to materialize what I’ve previously conceptualized : the birth of a mental picture that gradually gains more materiality.
Each picture springs from an abstract idea to which I give life through a precise staging. The use of self-portrait allows me to immerse myself in a concept until it is no longer just an abstract idea, but a real analogon, that is to say the transposition of imagination into the real world. I am thus my own stage director, which allows me to absorb myself in a world I have created without necessarily forcing it on to the world.
This use of self-portrait is also a way to communicate with other people to the extent that the picture conveys an idea. I spread the content of my imaginary with my work. I choose not to hide behind my camera but instead to show myself, not as an act of ego-centricity, but rather as a logical consequence of the idea that sometimes, showing is sharing. This is why I stand before my camera lens, with a message. More than a simple character or a stage director, I appear as the instigator of something stronger. This aspect of my art is becoming more and more evident and allows me to direct my work towards more committed projects, like helping the environnement.
My photographs have been published in the world press - in Germany (Philosophy magazine), the Netherlands (Libelle), Switzerland (DU Magazin), China (Portrait Magazine), England (DSLR PhotoMag), Thailand (Robb Report), Vietnam (Official) ...
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